Indeed révèle les résultats de son sondage

  • Seuls 3% des sondés s’inquiètent de leur e-réputation
  • 38% d’entre eux ont renoncé à rejoindre une entreprise après un entretien

  • Des commentaires jugés déplacés ont été faits à 24% des Français au cours d’un entretien
  • 18% des interrogés admettent avoir déjà menti au cours du processus de recrutement
  • 71% des Français considèrent toujours l’entretien d’embauche comme une étape clé du processus de recrutement

 

Le début d’année est propice à la prise de bonnes résolutions et « changer de travail » fait souvent partie de la liste. Indeed, premier site de recherche d’emplois en France et dans le monde, s’est ainsi penché sur l’une des étapes du processus de recrutement, l’entretien d’embauche. Comment les Français appréhendent-ils cet exercice ? S’agit-il encore d’un passage obligé reconnu comme pertinent ? Quelle place les réseaux sociaux ont-ils pris dans la préparation des entretiens ? Indeed a interrogé plus de 1 000 actifs français fin décembre 2015 à ce sujet et livre aujourd’hui les résultats de ce sondage.

Les sources de stress en amont d’un entretien d’embauche diffèrent selon l’âge

L’entretien d’embauche est la première rencontre entre le candidat et l’entreprise convoitée. Au même titre qu’un rendez-vous galant, ce rendez-vous est affaire de séduction mutuelle et engendre son lot d’angoisses et de préparation.

Selon l’étude d’Indeed, la plus grande source de stress des français avant de se rendre à un entretien d’embauche est de tomber sur un interlocuteur agressif. 33% des sondés ont en effet indiqué appréhender d’être confronté à un recruteur intimidant. Un stress qui semble aller crescendo avec l’âge, les plus jeunes candidats sondés (18-24 ans) n’étant que 26% à craindre l’agressivité de leur interlocuteur contre 40% des 45-54 ans.

La peur de ne pas savoir répondre aux questions spécifiques à leur corps de métier arrive en deuxième position des sources de stress pour 31% des français. Le ratio est ici l’exact inverse de la raison précédente. 44% des 18-24 ans interrogés admettent appréhender le trou noir en entretien contre seulement 24% des 45-54 ans, plus expérimentés et donc plus confiants dans les connaissances. En troisième position, 26% des Français redoutent d’avoir à parler anglais ou une autre langue étrangère. Un exercice plus redouté par la tranche d’âge des plus de 55 ans.

La réussite d’un entretien passe souvent par la capacité à se démarquer des autres candidats. Pour ce faire, la moitié des Français interrogés estime que leurs expériences professionnelles passées restent leur plus grand atout. Pour 38% d’entre eux, la personnalité demeure le plus grand différenciateur bien plus que la réputation de leurs établissements de formation (5%).

Réseaux Sociaux et recrutement : les Français peu inquiets de leur e-réputation

Il est intéressant de noter que sur l’ensemble des sondés, très peu de Français s’inquiètent de leur eréputation. Seuls 3% des Français redoutent que leur interlocuteur n’ait trouvé des informations les concernant sur Internet, alors que plus de trois quart des entreprises européennes* admettent consulter les réseaux sociaux pour en savoir plus sur les candidats qu’ils rencontrent. A l’inverse, 23% des Français confirment consulter les réseaux sociaux non-professionnels de la personne qu’ils doivent rencontrer en entretien. Sur ce pourcentage, 49% des hommes se renseignent via les réseaux sociaux par simple curiosité car cela est devenu un réflexe alors que 49% des femmes le font pour se rassurer et ainsi rendre plus humain le recruteur avant même de le rencontrer.

18% des interrogés admettent également avoir déjà menti pour augmenter leurs chances de décrocher un entretien d’embauche. Les mensonges ou omissions portent principalement sur le nombre d’années d’expérience ou la période d’inactivité (37%), les compétences techniques (35%) ou la maitrise des langues étrangères (22%).

L’entretien, une étape à double tranchant pour le candidat… mais aussi pour l’entreprise

Si les candidats se sentent souvent en position d’être jugés, les entreprises ne doivent pas oublier qu’elles le sont également. 38% des sondés déclarent avoir déjà renoncé à rejoindre une entreprise suite à un entretien d’embauche. Pour 48% d’entre eux le feeling n’est simplement pas passé avec l’interlocuteur représentant l’entreprise. 33% d’entre eux évoquent une différence trop importante entre ce qui était promis dans l’annonce et la réalité découverte au cours de la rencontre, tandis que 12% ont été déçus par le salaire proposé. L’entretien peut aussi être le lieu de dérapages qui peuvent nuire à la réputation de l’entreprise. Ainsi 24% des Français affirment avoir déjà fait l’objet d’un commentaire ou d’une question jugée déplacée pendant un entretien. A 48% les questions/commentaires jugés inappropriés portaient sur la vie familiale des candidats. Un domaine sur lequel les femmes (64%) sont davantage questionnées que les hommes, notamment en ce qui concerne la volonté de fonder une famille. 14% portaient sur les convictions politiques du candidat, 12% sur le physique, 9% sur la religion ou l’orientation sexuelle. D’autres impairs ont également eu pour sujet l’âge ou encore la situation des parents.

« Si certains se posent la question de la pertinence des entretiens d’embauche à l’heure de la digitalisation des techniques de recrutement, notre sondage indique que 71% des français considèrent toujours l’entretien comme une étape pertinente et essentielle du processus de recrutement. Il a donc encore de beaux jours devant lui car nous sommes attachés à cette notion de rencontre qui est nécessaire pour humaniser le processus de sélection. » explique Karim Jelatat, Country Manager France, Indeed

Méthodologie : Sondage commandité par Indeed et réalisé par Bilendi auprès de 1001 actifs français de plus de 18 ans en décembre 2015.