Les Français, champions du monde des heures supplémentaires ?

– 27 % déclarent en réaliser plus de quinze par semaine en moyenne –

 

Si la France a baissé la durée légale du temps de travail dans les années 2000, les heures supplémentaires sont depuis en constante augmentation, confirmant une  tendance de plus en plus prégnante partout dans le monde. Une refonte du Code du travail sur deux ans a d’ailleurs été annoncée par Manuel Valls et concernera notamment l’assouplissement des 35 heures. Souvent pointée du doigt, la France figure en effet régulièrement en tête du classement des pays où l’on travaille le moins en Europe. Pourtant un tiers des travailleurs français déclare réaliser en moyenne 15 heures de travail supplémentaire par semaine. C’est ce que révèle la dernière étude de Regus1, premier fournisseur mondial d’espaces de travail. De quoi tordre le cou à certaines idées reçues.

 

Chiffres mondiaux

  • La plupart des travailleurs effectue entre 2 et 4 heures supplémentaires chaque semaine (19 %)
  • 14 % d’entre eux déclarent plus de 15 heures supplémentaires, soit près de deux jours de travail en plus par semaine
  • 38 % travaillent l’équivalent d’au moins un jour supplémentaire chaque semaine ;
  • les professionnels travaillant de jour sont davantage enclins à rester plus tard le lundi (16 %), afin de rattraper les deux jours du week-end et de prendre de l’avance.

 

Les Français, des travailleurs fainéants ?

Pas si sûr. Si une majorité d’entre eux estime en effet réaliser entre 1 à 12 heures supplémentaires par semaine (63 % vs. 79 % au niveau monde), ils sont également près d’un tiers à déclarer faire plus de 15 heures, soit près de deux jours de travail, en plus par semaine (27 % vs. 14 %). Cette proportion tend d’ailleurs à augmenter selon les secteurs d’activité et la taille de l’entreprise. Ainsi, le conseil (31,3 %), l’informatique (29,6 %), le Retail (28,6 %), le secteur Médias / Marketing (28 %) et la Banque / Assurance (27,3 %) sont les plus impactés par ce phénomène qui touche d’autant plus les  PME où ce pourcentage atteint 29,3 %.

Globalement, les pays européens, France (27%), Royaume-Uni (17 %), Pays-Bas (16,2 %) et Allemagne (15,6 %) en tête, sont particulièrement concernés par cette tendance devant les Etats-Unis (12 %) ou la Chine (9 %).

 

Le jeudi rime avec heures supplémentaires pour certains

Si partout dans le monde les professionnels plébiscitent le début de la semaine pour allonger leurs horaires ou travailler en dehors des heures de bureau (16 % le lundi et 10 % le mardi), les Français privilégient le jeudi pour finaliser leur travail dans les temps (13 %). Ils sont en revanche assez peu à déclarer se reconnecter le week-end (10 %), contrairement aux pays anglo-saxons qui optent davantage pour ce fonctionnement (28 % des anglais, 27 % des américains ou encore 26 % des australiens).

 

Les sudistes, les plus enclins à l’allongement du temps de travail

 

Dans quelle ville de France travaille-t-on le plus ?*
  1. Lille (37,5 %)
  2. Nice (37 %)
  3. Toulouse (31,6 %)
  4. Bordeaux (28,6 %)
  5. Lyon (28 %)
* Base : les travailleurs déclarant réaliser plus de 15 heures supplémentaires par semaine

 

L’étude Regus révèle par ailleurs une forte propension à réaliser plus de 15 heures supplémentaires dans les villes du sud avec pas moins de quatre villes positionnées dans le « Top 5 ».

 

Les parisiens arrivent quant à eux en sixième position : ils sont 25,9 % à déclarer faire l’équivalent de sept jours par semaine, suivi par les strasbourgeois (23,5 %), les nantais (20 %) et les marseillais (17,6 %).

 

 

 

 

« Contrairement à certains clichés que nous pouvons avoir sur les travailleurs français, ils sont bel et bien les premiers à déclarer faire l’équivalent de près de sept jours de travail par semaine en moyenne. Bien qu’un tel volume d’heures ne puisse être cautionné sur le long terme sans solutions concrètes, il est clair que la proximité du lieu de travail joue un rôle essentiel dans le bien-être des travailleurs. S’ils peuvent effectuer un nombre raisonnable d’heures supplémentaires tout en étant proches de leur domicile, ils bénéficient de temps de trajet réduits, ce qui se traduit par une meilleure productivité. La flexibilité et le télétravail sont des solutions que les entreprises françaises doivent prendre en considération pour endiguer ces problématiques et prévenir le burn-out de leurs équipes, un mal de plus en plus présent au sein de la société », souligne Christophe Burckart, Directeur Général de Regus France.

 

1Méthodologie :  

Enquête menée par Regus auprès de 44 000 professionnels de plus de 100 pays dont 946 travailleurs français, en septembre 2015. Ces personnes interrogées sont issues de la base de données de contacts de Regus à l’échelle mondiale. Elle compte plus d’un million de travailleurs actifs, dont la vaste majorité est représentée par des membres de la haute direction et des patrons d’entreprise. L’étude a été menée et gérée par l’organisme indépendant MindMetre (www.mindmetre.com), www.mindmetre.com

 

 

À propos de Regus :

Premier fournisseur mondial d’espaces de travail, Regus  accompagne des entrepreneurs, des startups et des sociétés multinationales en forte croissance dans leurs stratégies de flexibilité et de mobilité.

Grâce à son réseau de 2 600 centres d’affaires répartis dans 106 pays, Regus met à disposition de ses clients plus de 4 millions de m² d’espaces de travail d’excellente qualité, pratiques et entièrement équipés, disponibles aussi bien pour quelques minutes que pour plusieurs années.

La commodité étant la clé du travail flexible, Regus s’implante là où ses 2,1 millions de membres en ont besoin : centres-villes, périphéries des agglomérations, quartiers d’affaires, centres commerciaux, universités, gares ferroviaires, stations-service d’autoroutes et à proximité des axes de transport.

Intégrant les marques Regus Express, Signature Group, Open Office, Spaces et Kora, Regus répond à chaque enjeu avec des solutions modulables, du bureau traditionnel aux espaces et environnements créatifs, qui encouragent l’innovation en mode collaboratif.

Des entreprises comme Google, Toshiba et GlaxoSmithKline ont choisi Regus pour travailler avec souplesse et assurer la pérennité de leur entreprise.

Créée à Bruxelles (Belgique) en 1989, la société Regus est basée au Luxembourg et est cotée à la Bourse de Londres.