Etude TNS Sofres – France Volontaires
Dans le cadre de ses 50 ans, France Volontaires, plateforme française des organismes de volontariats internationaux, s’est associée à TNS Sofres, leader français des études marketing et d’opinion, pour mener une étude sur la connaissance des Français concernant les volontariats à l’international.
Cette étude met en évidence 3 enseignements fondamentaux :
Sans en avoir une idée très précise de ce que sont « les volontariats à l’international », les Français connaissent et comprennent spontanément les missions liées à ce type de projet ;
69% des Français se disent prêts à s’engager, dont 15% à l’envisager véritablement.
Si « se rendre utile » constitue leur première motivation, l’éloignement familial et la perte de rémunération sont des freins majeurs.
« Volontariats à l’international » : une expression encore peu connue mais un périmètre spontanément compris.
54% des Français ont déjà entendu parler des volontariats à l’international, dont 11% précisément. Une première prise de pouls réalisée en face à face en 2010 en dénombrait deux fois moins (28%). La méthodologie utilisée entre les deux études ayant changé (étude online en 2013), cette évolution est bien évidemment à prendre avec la plus grande précaution mais est suffisamment importante pour la mentionner.
L’étude révèle par ailleurs de forts écarts de notoriété selon le niveau de diplôme : 65% parmi les diplômés de l’enseignement supérieur savent de quoi il s’agit, pour 37% des personnes sans diplômes. Elle montre tout autant une meilleure connaissance auprès des 25-34 ans : 59% en ont déjà entendu parler. Les plus jeunes (18-24 ans) semblent les moins informés (51%).
Plus précisément, derrière cette expression de « volontariats à l’international », les Français y associent spontanément le type de missions proposées.
Les missions de développement (enseignement et formation professionnelle, santé et actions sociales, aménagement rural et urbain…) sont directement associées à ce type de projet (89% d’accord).
Les projets d’échanges et de rencontres de jeunes (chantiers, échanges culturels…) ou les missions humanitaires d’urgence dans un pays en crise ou en sortie de crise sont également bien associés à la démarche (82% et 80%).
Les modalités d’accès sont globalement bien appréhendées :
85% des Français savent que les volontariats à l’international ne sont pas destinés qu’aux étudiants ou aux diplômés de l’enseignement supérieur mais s’offrent à tout le monde : jeunes, fraîchement diplômés, actifs ou retraités ;
62% savent qu’il est possible de percevoir une rémunération dans le cadre de la mission, et pour la durée de l’engagement.
Sur ce point, deux idées fausses encore véhiculées dans l’opinion et mises en lumière par l’étude sont encore à corriger par davantage de pédagogie :
44% des Français croient qu’il faut avoir moins de 50 ans. Or l’engagement peut se faire à tout âge, à partir de la majorité.
46% pensent qu’elle doit être d’une durée minimum d’un an. Or les volontariats à l’international concernent tout type de mission, de tout type de durée, de plus long au plus court, de 2 semaines à 2 ans et plus.
Des Français prêts à partir mais freinés par leurs responsabilités familiales et financières.
69% des Français se disent prêts à s’engager, surtout parmi les 18-24 ans (75%) et les 25-34 ans (74%). 15% l’envisagent même véritablement. En 2010, la part de Français qui se disaient « intéressés » était de 42% et 12% déclaraient penser à le faire vraiment.
C’est un projet qui séduit différemment selon les âges et ce, pour des raisons différentes :
(Ce qui motiverait les Français pour partir comme volontaire à l’international)
Se rendre utile : 42% de citations auprès de l’ensemble des Français, 48% au sein des plus de 50 ans ;
Rencontrer des personnes de cultures différentes : 41% parmi les moins de 25 ans ;
26% des moins de 25 ans évoquent leur envie d’acquérir de nouvelles compétences quand
32% de plus de 50 ans parlent de leur souhait de transmettre leurs compétences.
Mais des freins assez forts retiennent les Français :
(Ce qui empêcherait les Français de partir comme volontaire à l’international)
La famille, les enfants : 52%
L’interruption de la vie professionnelle : 25%
La santé : 23%
La perte de rémunération : 20%