La semaine dernière a été marquée par une réunion entre les partenaires sociaux afin de préparer les prochaines négociations sur les retraites complémentaires. A l’ordre du jour, les actions à mettre en place pour « sauver » les régimes Agirc (cadres) et Arrco (non-cadres et cadres). En effet, l’enjeu est de taille : selon des calculs réalisés par le Medef, si la situation actuelle était maintenue, les réserves de l’Agirc seraient épuisées en 2018, et celles de l’Arrco en 2027. Plusieurs pistes sont alors étudiées, comme le recul de l’âge pour toucher la retraite complémentaire, des abattements sur les pensions complémentaires, l’augmentation des cotisations… Après la réforme Touraine, il se peut donc que de nouveaux changements législatifs voient le jour.

Quelles seraient les solutions les plus optimales pour maintenir les retraites complémentaires ?

Qu’en est-il de l’allongement de la durée de cotisation ?

En quoi le travail des salariés après 65 ans pourrait-il avoir un impact ?

Quels sont les bénéfices pour les entreprises de capitaliser sur les séniors au sein de leurs effectifs ?

Pour Jean-Pierre Wiedmer, Président de Mercer France, « ces enjeux économiques liés à la retraite sont le fruit de changements économiques, réglementaires, et surtout démographiques. Il est indispensable de trouver des solutions pérennes et bénéfiques pour l’ensemble de la population, et on constate que les partenaires sociaux et les entités politiques se penchent sérieusement sur le sujet. Mais les entreprises ont également un rôle à jouer en considérant l’allongement de la durée de la vie comme une opportunité. Elles ont donc tout intérêt à collaborer avec les jeunes séniors dynamiques, qui souhaitent et peuvent repousser l’âge de leur départ à la retraite. Leur potentiel socio-économique est considérable et peut constituer une alternative non négligeable aux problématiques actuelles, à condition bien sûr d’être bien géré ».