Robert Half Management Resources vous explique comment les éviter
Si le lieu de travail est un terrain semé d’embûches (rapports de force, délais serrés, relations parfois conflictuelles avec son manager et/ou ses collègues), les technologies s’avèrent un domaine où certains faux-pas peuvent vous coûter votre job.
Robert Half Management Resources vous explique comment éviter trois faux pas potentiels qui, parfois, donnent du fil à retordre même aux professionnels les plus expérimentés.
❶ Faux-pas n°1 – Exprimer vos récriminations professionnelles sur les réseaux sociaux
Quel soulagement, sur le moment, de pouvoir relater l’exécrable – horrible – détestable – très mauvaise journée de travail que vous venez de passer sur Facebook, ou d’y dénoncer l’agressivité de votre collègue ou la lâcheté de votre N+1 ou la partialité de votre manager. Mais « se lâcher » professionnellement sur les réseaux sociaux — de Twitter à Instagram en passant par votre blog personnel peut avoir de conséquences graves sur votre carrière.
Vous ne vous ferez pas prendre, pensez-vous ? Votre jugement à l’emporte-pièce ne fera peut-être pas la une du JT, mais nombre de salariés ont mis en péril leur emploi ou l’ont perdu à cause de dérapages sur les réseaux sociaux. Leurs délits en ligne étaient divers : critiques de la politique menée par leur entreprise, dénigrement de la direction, moqueries à l’encontre de collègues ou de clients.
N’oubliez pas que la grande majorité des vos relations professionnelles consultent systématiquement Internet. Même une parfaite maîtrise des paramètres de confidentialité ne peut vous garantir que vos commentaires demeureront secrets.
Alors, abstenez-vous de commentaires négatifs sur votre entreprise, votre patron, vos clients ou vos collègues. Si votre journée de travail est vraiment tendue, comptez jusqu’à dix avant de pianoter sur votre clavier, et tirez parti de ces quelques secondes pour réfléchir aux conséquences de votre geste.
❷ Faux-pas n°2 – Oublier que vous êtes au travail
Si vous avez de la chance, vous comptez quelques amis proches au bureau. Parfait, mais il est crucial de maintenir vos échanges dans un cadre strictement professionnel.
Il est tentant de croire que cet « ami » ne sera pas choqué par une blague un peu osée ou qu’il partagera vos convictions politiques. Mais replacez ces actions en apparence inoffensives en dehors du contexte professionnel. Cette vidéo hilarante que vous avez envoyée à votre meilleur ami ne saurait être adressée à votre patron : elle serait totalement déplacée.
Les rumeurs, ragots et commérages sont également à proscrire au bureau. Si vous devez absolument déverser ce que vous avez sur le cœur, faites-le ailleurs que sur votre lieu de travail. Réservez vos commentaires à votre conjoint ou à un ami très proche qui n’a pas le même employeur.
Quelle que soit la situation, mieux vaut séparer – strictement – vos activités numériques personnelles et professionnelles. Au bureau, abstenez-vous de vérifier vos enchères sur eBay et de réaliser vos emplettes sur Amazon. Et télécharger de la musique vous vaudra des froncements de sourcil du fait de la consommation de bande passante induite.
❸ Faux-pas n°3 – Ne pas mettre en sécurité les smartphones, portables et tablettes de l’entreprise
Il est crucial de sécuriser votre équipement professionnel afin de protéger les informations confidentielles de votre entreprise et votre réputation professionnelle. Pour commencer, conformez-vous aux règles du service informatique. Ne désactivez ni la protection par mot de passe, ni aucune autre fonction de sécurité installée sur l’équipement.
Prenez le temps de lire attentivement la charte de sécurité de votre entreprise. Dans certaines structures, il est déconseillé de laisser un ordinateur portable dans un bureau, en dehors des heures de travail, en l’absence de dispositif antivol. Parfois, les règles à observer peuvent être extrêmement variées, et concerner aussi bien l’utilisation de réseaux WiFi publics que les déplacements à l’étranger. Quelques sociétés, par exemple, interdisent à leurs collaborateurs d’emmener leur ordinateur portable ou leur smartphone dans certains pays en raison des problèmes de piratage.
Si vous prenez l’avion, ne laissez jamais un ordinateur portable en soute : conservez-le avec vous, comme bagage à main, et ne le quittez pas des yeux lorsque vous franchissez les portiques de sécurité. De même, évitez de laisser vos appareils sans surveillance dans un véhicule — même dans un coffre verrouillé — ou dans une chambre d’hôtel. Usez de précautions identiques dans un café ou une salle de conférence.
Pour ce qui est de l’exploration de l’univers numérique au travail, il est préférable de pécher par excès de prudence. Mettez la pédale douce, faites preuve de bon sens et, en cas de doute, mieux vaut s’abstenir que de commettre un faux pas qui risquerait de mettre en péril votre réputation professionnelle — voire votre emploi.
« La prise de conscience des risques de réputation liés aux technologies est encore insuffisante » observe Karine Doukhan, Director Robert Half Management Resources. « Trop de salariés ne réalisent pas que les réseaux sociaux sont une place publique, ouverte à tous. S’y exprimer sur son entreprise, son entourage professionnel, c’est engager son opinion et sa responsabilité, avec toutes les conséquences que cela peut avoir, y compris sur le plan juridique. Il en est de même en matière de confidentialité et de sécurité. Celles-ci sont encore trop négligées. Les salariés ne sont pas les seuls responsables en la matière. Les entreprises, le management, doivent faire preuve de pédagogie et transmettre les bons réflexes. A l’heure de la concurrence globale, disposer d’informations stratégiques est un enjeu. Protéger l’accès à ses données, ses dossiers est un devoir professionnel ».