● Les Randstad Awards consacrent en 2014 trois entreprises aéronautiques. Difficile de ne pas voir dans ce plébiscite la prime à un secteur qui enchaîne depuis plusieurs années les succès à l’export et crée des emplois. Pourtant, il ne suffit pas d’appartenir à cette filière pour être de facto perçu comme un employeur attractif. Alors que les Randstad Awards analysent depuis déjà cinq ans l’image que les plus grandes entreprises présentes en France renvoient auprès du public, jamais auparavant un seul secteur n’avait été distingué de la sorte. Preuve que la marque employeur est un travail de longue haleine qui, pour être payant, nécessite davantage qu’une conjoncture favorable.

● Au moment de choisir un employeur, les Français, en 2014, se déterminent d’abord au regard de la rémunération que celui-ci est en mesure de proposer. Il y a plusieurs explications possibles. Ce choix a probablement pour toile de fond la hausse de la TVA et des prélèvements touchant les ménages. Mais il pourrait aussi être une conséquence de la modération salariale en vigueur dans certaines entreprises depuis plusieurs années.

● Les critères en queue de classement de cette cinquième édition des Randstad Awards sont identiques à ceux qui fermaient la marche les années précédentes. Il s’agit par exemple de l’image et des valeurs de l’entreprise, ainsi que de sa démarche sociale et environnementale. Aux yeux des sondés, ces critères ne tiennent pas lieu de priorité et ne sont donc pas, à ce titre, les plus importants dans l’attractivité d’un employeur. Ce serait toutefois commettre une erreur, en tant que dirigeant, que de les négliger. A l’inverse des réponses les plus citées, telles que la rémunération et la sécurité de l’emploi, tournées vers l’individu, ces critères expriment une dimension collective. Ils participent donc entièrement du projet d’entreprise que porte le dirigeant et témoignent, par effet de ricochet, de son rayonnement.

● La marque employeur nécessite de la constance pour produire ses effets. Elle ne peut pas dépendre d’investissements fluctuant au gré de la conjoncture. Son efficacité résulte d’un travail mené dans la durée, qui se poursuit même à contre-cycle. Cette cohérence est essentielle car elle transforme la marque employeur en un outil permettant de mieux accompagner les phases de reprise, telle que celle qui s’annonce.