Après un ralentissement puis une quasi-stabilisation à la fin de l’année 2013, le nombre d’inscrits à Pôle emploi présente une progression marquée en février (+31 500 en catégorie A, soit +0,9%) et plus modérée en incluant les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (+7 900 pour le total des catégories ABC, soit +0,2%).
Quoique légèrement supérieur en février (+ 1 700), le nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi reste sur une tendance au reflux, depuis plus de 9 mois. Il conserve un niveau équivalent à celui atteint fin 2012. Par ailleurs, la progression des effectifs des demandeurs d’emploi seniors se poursuit toujours au même rythme et explique la quasi-totalité de la hausse des catégories ABC.
Ces chiffres contrastent avec les derniers indicateurs disponibles tant sur le front de l’emploi et du chômage que sur celui de l’activité économique. Ainsi, fin 2013, l’économie a recommencé à créer des emplois dans le secteur marchand, pour la première fois depuis un an et demi. L’activité économique présente des signes de reprise de plus en plus tangibles, avec, entres autres, un indicateur de climat des affaires et des perspectives de production qui se redressent. Si un décalage temporel avec l’évolution du chômage est souvent observé, apparait désormais une divergence grandissante entre l’évolution du nombre des inscrits à Pôle emploi, donnée administrative, et celle du nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT), donnée d’enquête et de référence internationale. Cette divergence, observée en 2013, devra être analysée au 1er trimestre 2014, pour comprendre les raisons d’une dynamique plus forte des inscriptions à Pôle emploi, en particulier pour les plus âgés, alors que les autres indicateurs du marché du travail s’améliorent.
Quoi qu’il en soit, face à cette situation, la mobilisation du gouvernement comme de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux doit continuer et s’amplifier encore :
- Les partenaires sociaux ont démontré une nouvelle fois leur implication et leur sens des responsabilités en signant vendredi dernier un accord renouvelant les règles de l’assurance chômage, confortant le rôle « d’amortisseur social » de ce régime. Grâce à la mise en place des « droits rechargeables », les signataires vont permettre à 1 million de demandeurs d’emploi, qui chaque année se réinscrivent après avoir repris en emploi, de voir leurs droits augmentés, les incitant ainsi à reprendre plus facilement un emploi. De même, l’accord permettra à 1,2 million de personnes exerçant une activité à temps partiel ou de courte durée de disposer de règles plus claires et plus prévisibles, gage de plus de sécurité pour leurs parcours trop souvent heurtés.
- Le Gouvernement poursuivra et intensifiera la mobilisation des outils de la politique de l’emploi, qui ont apporté en 2013 et début 2014 des solutions d’emploi et de formation à de très nombreux jeunes et demandeurs d’emploi de longue durée. Ainsi, 20 000 jeunes ont accédé à un emploi d’avenir depuis le début de l’année.
- Le pacte de responsabilité viendra amplifier la dynamique de création d’emploi. Il se nouera dans les prochaines semaines, mettant notamment en place des allégements supplémentaires du coût du travail, une visibilité et des mesures positives sur la fiscalité des entreprises, des actions de simplification issues des propositions du Conseil de la simplification. Le Pacte sera assortie d’engagements en termes d’amélioration de l’emploi, notamment des jeunes et des seniors, de dialogue social et d’investissement, issus du relevé de conclusion conclu par les partenaires sociaux le 6 mars dernier.