– Résultats de la 12ème vague du Baromètre Cadremploi / Ifop –
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A travers les résultats de son 12ème baromètre réalisé avec l’Ifop, Cadremploi, 1er site emploi pour les cadres et les dirigeants, analyse le moral des cadres, leur perception du marché de l’emploi et leurs ambitions pour le développement de leur carrière. Conscients des difficultés économiques, les cadres modèrentleurs aspirations. Pour autant, ils restent mobilisés et misent sur l’acquisition de nouvelles compétences pour espérer décrocher « leur job idéal ». Sophie Ak, Directrice Marketing de Cadremploi commente : « Les cadres hésitent à formuler leurs prétentions salariales auprès de leurs employeurs. 55% d’entre eux nous ont confié qu’ils ne demanderaient pas d’augmentation cette année encore, ce qui ne les empêche pas pour autant d’envisager toutes les options à leur disposition pour accélérer leur carrière. Tout laisse donc à penser que si les cadres restent réalistes, ils se préparent malgré tout en attendant une reprise durable de la croissance qui leur permettra d’exprimer leurs ambitions ». Le « job idéal » allie rémunération attractive et ambiance conviviale Pour la 12ème vague de son baromètre, Cadremploi s’est penché sur les caractéristiques du poste rêvé par les cadres français. Sans surprise, l’attrait de la rémunération est le critère le plus important pour 39% des personnes interrogées. Toutefois, alors que le contexte économique reste tendu et les perspectives d’augmentation limitées, les cadres accordent une attention particulière à leur environnement de travail. Ainsi, 36% estiment qu’une bonne ambiance au sein de l’équipe est une source de motivation déterminante. Deux autres critères s’imposent : l’intérêt des missions, pour 31% des répondants (43% parmi les moins de 35 ans), et l’autonomie pour 30% d’entre eux. Enfin, un répondant sur cinq (21%) considère que la reconnaissance individuelle et collective est une caractéristique incontournable. L’opportunité d’équilibrer vie professionnelle et familiale séduit également les cadres de l’hexagone. En effet, la proximité avec le domicile compte pour 20% d’entre eux, la possibilité d’aménager ses horaires pour 13% et le télétravail pour 7%. Un bon manager doit savoir déléguer Interrogés sur les qualités de leur manager idéal, les cadres mettent en avant deux dimensions : la faculté à déléguer et à faire confiance (35%) et la capacité de décision (31%). Conformément à la recherche d’une bonne ambiance, ils attendent prioritairement d’un encadrant qu’il sache fédérer les membres de son équipe (25%), qu’il les écoute (25%), et qu’il sache bien définir les missions et objectifs de chacun (24%). Un bon manager doit également fluidifier les relations interhiérarchiques. Ainsi, près d’un cadre sur cinq (20%) estime qu’il doit transmettre l’information descendante et ascendante, et pour 18% des personnes interrogées, il doit savoir défendre les membres de son équipe. Pour accélérer leur carrière, les cadres misent en priorité sur la formation Alors que la loi sur la réforme de la formation professionnelle vient d’être publiée au Journal Officiel, la formation apparait comme l’accélérateur de carrière le plus utile. Preuve en est : 60% des cadres envisagent de suivre une formation en vue d’acquérir de nouvelles compétences dans leur domaine d’activité, un niveau record depuis 2009. Et si les cadres sont toujours plus nombreux à vouloir changer d’entreprise (40%), ils sautent finalement rarement le pas. En effet, l’ancienneté professionnelle a progressé d’un an depuis juin 2012 et les cadres restent en moyenne plus de 12 ans au sein de la même entreprise. Pragmatiques, les répondants n’excluent pas un changement radical de carrière. Un tiers d’entre eux déclare considérer l’option d’un changement de secteur (34%), et/ou de métier (32%). Toutefois, les cadres ne sont pas prêts à toutes les concessions. La mobilité géographique reste moins souvent souhaitée, qu’elle soit régionale (25%) ou internationale (17%). Lorsqu’on les interroge sur les régions les plus attractives pour travailler, ils évoquent majoritairement les bassins d’emploi traditionnels, souvent proches de leur lieu de résidence. Ainsi, 18% jugent que l’Ile-de-France offre le plus d’opportunités, devant le Rhône-Alpes (16%) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (14%). Au niveau international, c’est d’abord l’Europe qui est plébiscitée (36%) et plus particulièrement la France (10%) et le Royaume-Uni (10%). Vient ensuite l’Amérique du Nord (31%). Contrairement aux idées reçues, l’Asie ne fait rêver que 10% des cadres. Une priorité : le bien-être au travail ? Avec un taux de chômage autour de 6%, les cadres restent relativement épargnés par le chômage. Néanmoins, les difficultés économiques persistantes semblent se répercuter sur leur moral. Le degré d’optimisme vis-à-vis de leur emploi a reculé de 5 points en 6 mois, passant de 70% à 65%, et celui du marché de l’emploi baisse de 50% à 46%. En revanche, si le sentiment de bonheur au travail accuse lui aussi une baisse de 4 points (76% contre 80% en mai 2013), il reste largement majoritaire. « La situation économique rend les cadres toujours plus réalistes. Ils sont prêts à faire des concessions, notamment en termes de salaire, mais sont d’autant plus attentifs à la notion de bien-être au travail. Pour rester motivés, ils ont besoin de se sentir considérés et d’évoluer dans un cadre serein qui leur permette aussi de s’accomplir sur des plans plus personnels », conclut Sophie Ak. * Méthodologie : Etude réalisée par l’Ifop pour Cadremploi Echantillon de 1002 personnes, représentatif de la population cadre sous contrat de droit privé. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, niveau de diplôme, secteur d’activité, région) après stratification par taille d’entreprise, région et catégorie d’agglomération. Mode de recueil : les interviews ont été réalisées en ligne (Computer Assisted Web Interviewing). Dates de terrain : Du 5 au 13 février 2014. |